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Webinaire : Habiter et réparer par l’usage notre patrimoine historique délaissé

5 mai 2023 | À écouter, Billom, Roubaix

Habiter et réparer par l’usage notre patrimoine historique délaissé

[Un wébinaire à écouter ou réécouter ici]

Le 5 mai dernier, soutenue par l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (programme Nouveaux Lieux Nouveaux Liens) et France tiers-lieux, la Preuve par 7 a animé un webinaire sur la remise en usage progressive et la réappropriation par les usagerEs comme méthode participant à la restauration de nos patrimoines historiques délaissés. Il a réuni Marc Drouet (Directeur régional des affaires culturelles Auvergne-Rhône-Alpes), Jacques Fournier (conseiller municipal délégué au patrimoine à Billom), Paul Chantereau (architecte, collectif Rural Combo, Billom) et Simon Givelet (architecte, collectif Zerm, Roubaix) qui ont partagé leurs expériences de leur point de vue de représentant de l’État, d’élu et d’architectes permanents.

Aujourd’hui le territoire est parsemé de lieux vacants hérités d’un passé proche ou lointain, publics ou privés, communs ou extraordinaires, monuments historiques, vernaculaires, populaires et parfois sacrés. Parfois ces lieux délaissés sont inhabités depuis longtemps, passent inaperçus, ont perdu leur valeur. Certains d’ailleurs n’ont pas forcément vocation à perdurer, tandis que d’autres, monuments historiques par exemple, font l’objet de projets de restauration. Si en architecture, réhabiliter un bâtiment consiste à le remettre en état, à le réparer, réhabiliter dans le langage courant signifie « rendre à quelqu’un ses droits perdus et l’estime publique ». C’est aussi l’objectif de cette démarche que de rendre une valeur par l’usage aux espaces aujourd’hui délaissés, oubliés, malgré parfois, un brillant passé. Réinvestir, réhabiter, réhabiliter le patrimoine est un parti pris fort et participe à sa conservation et à sa valorisation. Remettre les lieux en usage, c’est en prendre soin mais aussi permettre leur adaptation aux attentes et aux besoins d’un territoire et de ses habitantEs.

A Billom et à Roubaix, des éluEs ont souhaité travailler différemment pour redonner vie à des bâtiments patrimoniaux inscrits au titre des monuments historiques. Ils soutiennent des collectifs d’architectes qui ont investi ces bâtiments patrimoniaux et les remettent en usage. Ces architectes défendent l’idée d’une occupation quotidienne, d’une remise en usage progressive et d’une réappropriation par les usagerEs comme méthode participant à la restauration du patrimoine. Et chacun de se heurter au faisceau de contraintes réglementaires, architecturales et techniques auxquels sont soumis les projets de réparation patrimoniale, qui se conjuguent mal à l’indéfinition d’un programme a priori, principe même de la programmation ouverte. Partageant les mêmes intentions de préservation du site, architectes, éluEs, technicienNEs de la Ville ou de l’État, travaillent à définir collectivement un cadre d’intervention pour remettre progressivement le patrimoine en usage par de menus travaux en parallèle de travaux de gros œuvre, dans l’anticipation de ce qui serait dans tous les cas nécessaire quelle qu’en soit la programmation future.

Dès lors, comment réussir le pari de la réversibilité de l’architecture dont nous héritons ? Comment faire la preuve que la programmation ouverte participe de manière très concrète à la restauration du patrimoine ? Comment révéler l’apport de la mise en usage pour « déjouer » le temps long des processus classiques de restauration patrimoniale ? Comment travailler avec les services déconcentrés des monuments historiques pour restaurer petit à petit ces bâtiments inscrits en les occupant, par l’usage ?

 

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LA PREUVE PAR 7

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