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Journées Nationales de l'Architecture

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Bilan Goussainville

Bilan Goussainville

Bilan Goussainville

Septembre 2020

Europacity était un projet « daté et dépassé » qui ne « répondait plus aux aspirations de nos concitoyens » a proclamé le Président Emmanuel Macron le 7 novembre 2019. Ce méga complexe de loisirs et de commerces devait artificialiser plus de 80 hectares du triangle de Gonesse au coeur du Pays de France. Son abandon a permis de (re)lancer le débat sur l’urgence d’organiser la résilience alimentaire territoriale, allant de la fourche à la fourchette.
L’histoire ne se répètera donc pas. En effet, 50 ans plus tôt, la construction de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle avait fait disparaître 3000 hectares de la zone agricole du Pays de France. Quelques années ont suffi pour que le centre-bourg de Goussainville, à quelques pas de là, voie partir sept-cents de ses mille habitant.es. Aéroport de Paris entendait ainsi leur éviter les nuisances sonores de la nouvelle infrastructure. Pour hâter le départ des habitants, les maisons ont été rachetées au double de leur valeur. Faute de pouvoir les détruire – l’Église du village étant classée monument historique -, le nouveau propriétaire a choisi de murer les habitations. Bien connu des amateurs d’Urbex, ce village fantôme est devenu une curiosité. Parallèlement, de nombreuses initiatives ayant pour vocation de lui rendre son dynamisme s’y développent. Bien que tout proche du vieux village de Goussainville, le grand ensemble des « grandes bornes » est caractérisé par une toute autre réalité urbaine. Construit sur 48 hectares au même moment que l’aéroport, Il a pris l’appellation du lieu-dit qui existait déjà en 1787 dans un plan seigneurial de la commune de Goussainville. Aujourd’hui, plus de 6750 habitant.es y vivent. C’est au cœur de ce grand ensemble que se situe la cuisine municipale, désertée, en 2016, par l’entreprise de restauration collective Elior. Cette friche industrielle a représenté une opportunité pour l’association R.E.R, Réseau d’Échanges et de Restauration qui l’investit en août 2018 et la remet en état de fonctionnement trois mois plus tard. L’association redynamise le cœur du grand ensemble avec la remise en fonctionnement de la cuisine. L’objectif est de mettre cette cuisine au service de la production d’une offre d’alimentation saine, équilibrée et respectueuse de l’environnement. Cette alimentation durable est aussi le support d’une insertion professionnelle et d’une animation locale. L’enjeu est de contribuer à faire reconnaître ce droit à l’alimentation durable en France comme c’est le cas dans le droit international depuis 1948. Cette reconnaissance est nécessaire pour que puisse se décliner des actions sur tous les territoires. La renaissance de cette cuisine fait converger ainsi l’ambition de l’association avec la nouvelle réalité du territoire. Grâce à la confiance de la ville de Goussainville et de l’agglomération Roissy Pays de France, l’association réinvente l’idée même des grands ensembles en faisant du grand, ensemble. GRAND car la cuisine municipale de 1000m2 permet de produire des milliers de plats par jour pour le territoire et d’accueillir de nombreux entrepreneurs. ENSEMBLE car la cuisine fédère de nombreux acteurs publics, privés et associatifs et elle s’inscrit dans une chaîne ambitieuse et vertueuse de l’alimentation locale.
Pour ce faire, l’association applique largement le principe des circuits-courts : sur l’alimentation (approvisionnement et distribution), sur l’emploi (chantiers d’insertion et formation), en faisant appel aux compétences des artisans locaux pour les travaux. Ce lieu a été construit et adapté collectivement, avec les les salarié. es, les usager.es et les bénévoles, grâce à une double permanence, territoriale et architecturale.
Titulaire d’une convention d’occupation temporaire tripartite signée avec la Ville de Goussainville et l’agglomération Roissy Pays de France jusqu’en décembre 2020, l’association R.E.R souhaite pérenniser cette occupation grâce à un bail emphytéotique et une structuration en coopérative pour faire de cette cuisine : un commun.

 

Consultez l’intégralité du bilan de Goussainville au format PDF : Bilan GOUSSAINVILLE !

 

Bilan Goussainville

Bilan Gennevilliers

Bilan Gennevilliers

Septembre 2020

Plaine agricole dans la première boucle de la Seine, la commune, célèbre pour son poireau, comptait jusqu’à la fin du XIXe siècle parmi les espaces de production de produits maraîchers vendus aux Halles de Paris.
La construction du port et le développement d’activités industrielles au début du XXe siècle modifient la physionomie de la ville et la population, ouvrière, se choisit au sortir de la Première Guerre Mondiale un maire socialiste radical.
Cet ancrage progressiste devient une composante de l’identité de la ville, communiste depuis la Libération. Deux tiers des logements gennevillois sont des logements sociaux. La désindustrialisation progressive et l’augmentation du taux de chômage concomitante n’épargnent pas la commune, même si le port et les activités induites lui permettent de conserver une vitalité économique certaine. La commune, premier port fluvial francilien, jouit aujourd’hui d’un développement économique florissant avec un nombre d’emplois bien supérieur au nombre d’actifs. Une part des Gennevillois restent néanmoins en marge de cet essor. Enfin, outre l’attractivité économique, l’emplacement stratégique de la ville dans la métropole du Grand Paris accentue le phénomène de spéculation immobilière et pose la question du maintien de sa population.
Au sud de la ville, dans le quartier des Grésillons, un ensemble architectural remarquable construit au XXe siècle est enclavé et sous-utilisé, bien qu’il accueille le Théâtre de Gennevilliers — centre dramatique national —, un marché forain dont la fréquentation est en baisse, et une grande halle en béton des années 1980. Fermée depuis 2004, elle est désormais sans usage.
La commune souhaite redonner une valeur d’usage à cette halle, l’ouvrir sur l’espace public et l’environnement commercial du quartier en y accueillant des projets locaux, participatifs, et renforcer l’échange dans toutes ses dimensions : culturelle, alimentaire, économique…
En 2018, l’îlot intègre l’expérimentation nationale de la Preuve par 7. L’association Notre Atelier Commun, porteuse de la démarche, signe une convention de partenariat avec la Ville de Gennevilliers. Le site fera l’objet d’une expérimentation d’usages pour in fine insérer et pérenniser de nouvelles activités dans la halle en favorisant l’insertion de porteurs de projets locaux.
Un tel projet suppose la contribution de toutes les parties prenantes à la transformation et la gestion de l’ îlot : la Ville de Gennevilliers, le Théâtre de Gennevilliers, les futurs occupants de la halle, le bailleur social qui gère la résidence de la place Indira Gandhi, les habitants et les usagers du quartier…
Le cœur de la méthode de la Preuve par 7 est de mettre en œuvre une programmation ouverte pour réinvestir les lieux petit à petit, c’est-à-dire que chaque acte, chaque occupant, contribue à « tester » le programme imaginé, et participe à la fois à l’aménagement du bâtiment et à la réflexion d’ensemble.
L’équipe de la Preuve par 7 ouvre en 2019 une permanence de projet aux abords de la halle, place Indira Gandhi, pour fédérer les acteurs locaux, identifier les dynamiques et mobiliser les ressources existantes au sein de l’îlot et du quartier.
En 2020, une occupation temporaire sera mise en place dans la halle pour trois ans afin de permettre aux utilisateurs de tester leurs activités in situ avant de les pérenniser. La coopérative Plateau Urbain signe avec la Ville une convention d’occupation temporaire de la halle afin de la mettre à disposition des porteurs de projets.
Cette occupation permettra d’expérimenter les usages imaginés pour cet espace, mais aussi d’alimenter un plan guide précisant les modalités et les phases de reconfiguration spatiale de l’îlot : rez-de-chaussée commerciaux, rez-de-chaussée du théâtre, connexion au marché existant, connexion au sous-sol parking, connexion aux terrasses en toiture, etc. Le plan guide sera également fondé sur les observations issues de la permanence de projet. Ces outils permettront d’imaginer une structure de gestion des lieux à plus long terme et l’exploration des modèles juridiques de maîtrise d’ouvrage et de gestion adaptés à l’échelle de la halle et de l’îlot.

 

Consultez l’intégralité du bilan de Gennevilliers au format PDF : Bilan GENNEVILLIERS !

Bilan Bagneux

Bilan Bagneux

Bilan Bagneux

Septembre 2020

Sur la colline des Mathurins à Bagneux, un nouveau quartier métropolitain est en cours d’aménagement à l’emplacement d’un terrain industriel lié militaire et d’anciennes carrières, pour y accueillir sur 16 hectares plus de 2 500 nouveaux logements, des activités, des espaces naturels, et un lycée d’enseignement général attendu de longue date par la commune. La Ville de Bagneux et la Région Ile-de-France prévoient l’implantation de ce lycée extraordinaire, par ses filières et son environnement, au cœur d’un territoire aux populations modestes. A l’initiative du Plus Petit Cirque du Monde (PPCM) et en partenariat avec la Ville de Bagneux et la Preuve par 7, ces trois partenaires s’installent sur le site et mobilisent la jeunesse et les habitants afin de co-construire un tiers-Lieu d’un nouveau genre pour et avec eux. Parce qu’une ville ne se construit pas uniquement dans le bitume mais aussi avec sa population, le Tiers-Lieu des Savoirs a pour vocation d’accompagner les transformations urbaines de ce territoire.
La démarche fait le pari d’expérimenter la programmation et la gestion d’un lieu hybride au cœur du quartier afin d’accompagner l’arrivée d’un nouveau morceau de ville, du lycée d’enseignement général, et de repenser la manière dont la transmission des savoirs peut s’opérer. Ce tiers-Lieu a vocation à suivre l’évolution du quartier, tant pour épouser ses mutations géographiques tant que pédagogiques. Au fil de la réalisation de l’aménagement de la colline des Mathurins, le tiers-lieu est amené à se déplacer pour suivre l’avancée du chantier. A terme, il viendra s’ajouter aux nouveaux locaux du lycée d’enseignement général, pour accompagner la vie de la jeunesse afin de continuer l’expérimentation et proposer de nouvelles façons d’apprendre et d’habiter sa ville.
En septembre 2019 naît la permanence du Lycée avant le Lycée, dans les anciennes « bulles de tennis» et les vestiaires de la Direction générale de l’Armement, un lieu de rencontre partagé par la Ville de Bagneux, la Preuve par 7 et le PPCM. Ce lieu se veut un espace de partage, qui peut aussi prendre la dimension d’un chantier école ouvert. C’est un espace où l’on parle du lycée tant dans ses formes que dans ses contenus, mais aussi de sa place dans la ville et dans la vie des habitants. Tout un chacun est le bienvenu pour imaginer, penser, rêver le lycée de Bagneux, mais aussi pour se parler de la ville en chantier, des mutations urbaines et des changements qui vont les accompagner, des nouvelles actions émancipatrices, des nouvelles populations, des nouvelles activités, des nouveaux métiers… On y apprend ensemble, on y apprend différemment et autrement ; chacun a quelque chose à donner, à recevoir et surtout chacun prête attention à l’autre. C’est une construction par la curiosité, par le faire et l’ouverture à l’autre.
Ainsi se formalisent des échanges réguliers autour de professionnels de la ville et de l’enseignement : architectes, urbanistes, paysagistes, professeurs, éducateurs, scientifiques, sociologues, artistes, etc. Les acteurs économiques et surtout les experts « d’usage » de la ville que sont les habitants organisés en association, en collectifs ou de façon individuelle, prennent aussi part à la démarche. Un des objectifs de cette expérimentation est de remettre à la Région et au Rectorat une contribution écrite documentée des habitants et des professionnels qui les auront accompagnés, pour construire un lycée expérimental correspondant aux exigences des jeunes pour les soutenir au mieux dans la réussite de leurs études et pour favoriser leur émancipation.
La volonté de faire autrement va jusqu’à proposer une conception nouvelle de la maîtrise d’ouvrage publique, partagée entre la Ville et la Région.
Une autre forme de « PPP » (Partenariat Public-Privé), le Partenariat Public-Public, pourrait permettre à celles et ceux qui s’investiront et feront vivre le “ Tiers-lieu des Savoirs ” de ne pas être dessaisis du projet mais de pouvoir être les garants de sa pérennité et de son développement.
C’est en ce sens que la friche éducative du Tiers-lieu des Savoirs, préfiguration d’un lycée élargi, devra permettre de construire toutes ces passerelles et d’impliquer les acteurs du territoire afin que l’offre de formation soit bien en adéquation avec les demandes et les exigences du monde de demain.

 

Consultez l’intégralité du bilan au format PDF : Bilan BAGNEUX !

Bilan Goussainville

Les Maitrises d’Ouvrage Alternatives

Les Maitrises d’Ouvrage Alternatives – Sarah Bronsard, Annette Cochard, Hubert de Fougerolle, Leslie Grigné, Clara Palaric ; sous la direction de Sylvie Fol

Avril 2020

Cette étude s’inscrit dans le cadre d’un travail universitaire commandé par l’association Notre atelier commun, la coopérative Plateau urbain et l’agence Palabres, collectivement porteurs de la démarche La Preuve par 7 à cinq étudiants en Master 2 d’urbanisme, à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne. L’objectif de cet atelier, mené sur une période de six mois, est de réfléchir aux modèles juridiques et organisationnels pouvant servir de cadre à de nouvelles formes de maîtrise d’ouvrage. La phase précédente s’articulait en deux axes : le premier, un travail de réflexion et d’état de l’art, visait à la fois à déterminer ce que peuvent recouvrir les maîtrises d’ouvrage alternatives et à comprendre le contexte d’aménagement dans lequel elles émergent. Le second s’attachait à faire un état des lieux des dispositifs permettant de concrétiser ces nouveaux modes de faire. Cet état des lieux a pris la forme d’un abécédaire, qui regroupe les structures et les acteurs porteurs de maîtrises d’ouvrage alternatives, ainsi que les outils dont ils peuvent se saisir tout au long du processus de projet.

Si ces apports conceptuels et juridiques s’avèrent essentiels, leur utilisation dans la pratique en architecture et en urbanisme passe aussi par leur mise en œuvre dans des expérimentations concrètes. C’est à partir des difficultés que rencontrent sur le terrain des porteurs de projets en cours de montage, et grâce à leurs retours d’expérience positifs ou négatifs, que peuvent se dessiner des repères communs. La deuxième partie de cette étude est axée sur deux projets en cours de montage accompagnés par La Preuve par 7 dans deux communes de la banlieue parisienne. Nous en présenterons les grandes lignes afin de mettre en lumière les besoins, les opportunités et les défis posés par chaque situation en termes de maîtrise d’ouvrage et de gestion collective, avant de proposer des pistes juridiques et méthodologiques.

Consulter l’étude de cas des Maîtrises d’ouvrage Alternatives.

Consulter l’abécédaire des Maîtrises d’Ouvrage Alternatives.

Bilan Goussainville

Quelle occupation prochaine de la Halle des Grésillons ?

Quelle occupation prochaine de la Halle des Grésillons ? – article du GenMag

Janvier 2020

À l’occasion de la Réunion Publique tenue le 29 Novembre 2019, le Gennevilliers Magazine a cherché à visibiliser la démarche de la Preuve par 7 et les débats qui s’étaient tenus en vue de la définition de l’occupation future pour la Halle des Grésillons afin de répondre à l’objectif commun de faire de la Halle et de ses environs un lieu de vie porté et animé par les habitants.

Pour lire l’intégralité de ce cours article rendez-vous ICI !

Pour accéder à l’intégralité du GenMag Numéro 309 de Janvier 2020 rendez-vous ICI !

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LA PREUVE PAR 7

contact@lapreuvepar7.fr 

27, passage Courtois, Paris 11ème

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