Le mois dernier, l’équipe de la Preuve par 7 s’est rendue en Béarn et en Pays basque à la rencontre d’acteurs et d’actrices qui s’engagent en faveur de l’habitabilité de nos territoires à travers la mise en œuvre d’un urbanisme vivrier. Le mois dernier, l’équipe de la...
Pays-Basque
Pays-Basque
Le cas de l’EPFL
Dépasser son rôle d’outil pour devenir acteur : expérimenter pour préserver le foncier, freiner la spéculation et permettre à tous et à toutes d’habiter le territoire
Le Pays Basque est confronté depuis plusieurs années à une dynamique de pression foncière et immobilière sans précédent sur le littoral, qui relègue les populations locales vers les terres, lorsque c’est encore possible, dans un contexte de préservation des sols. Le logement, notamment social, et l’habitabilité du territoire, deviennent la problématique numéro une. La maîtrise foncière publique est l’une des multiples réponses à cette dynamique de pression immobilière face à laquelle l’EPFL du Pays Basque, récemment agréé Organisme de Foncier Solidaire, développe une stratégie d’acquisition foncière du patrimoine existant, confortée par une volonté politique décisive au niveau local. L’EPFL décide d’expérimenter en fonction des ressources, des besoins et des opportunités locales : dans les territoires et les contextes (réhabilitation du bâti ancien), les processus (association en amont avec unE architecte localE, travail en aval sur les filières et la gestion) et les montages juridiques liés à la propriété commune, aux dissociations et aux démembrements fonciers.
À l’échelle du temps long de la stratégie foncière, comment trouver de nouveaux dispositifs face à l’évolution des modes d’habiter pour répondre aux enjeux de manque de logements à bas coût ? Comment consommer moins de foncier en travaillant sur différents modèles de réversibilité du patrimoine ? Comment un organisme comme l’EPFL du Pays basque s’organise-t-il pour expérimenter de nouveaux montages innovants à petite échelle avec de petits opérateurs ? Comment un opérateur ou un aménageur décide-t-il de développer sa propre maîtrise d’ouvrage en interne afin de passer plus vite à l’opérationnel ? Comment ces nouvelles opérations peuvent-elles contribuer au développement de filières locales et donc d’une nouvelle économie au service des territoires, de leurs ressources et des savoir-faire locaux ?