L’architecture doit s’inscrire dans l’expérimentation sur un temps long

L’architecture doit s’inscrire dans l’expérimentation sur un temps long

L’architecture doit s’inscrire dans l’expérimentation sur un temps long – Patrick Bouchain

02 juin 2018 / Podcast de L’invité Idées de la Matinale sur France Culture

Examinée à l’Assemblée nationale du 30 mai au 6 juin, la loi ELAN fait débat, notamment sur la question des logements sociaux. Une semaine après l’abandon du plan Borloo par Macron, le regard de l’architecte Patrick Bouchain.

Le « constructeur » et « architecte social » Patrick Bouchain fait part ses réserves au sujet de la loi sur l’Evolution du logement, de l’aménagement et du numérique dite loi ELAN : « Pour que la loi soit humaine plutôt que coercitive, il faut qu’elle soit mise à l’épreuve du cas humain, et donc il faut l’interpréter. » « C’est une loi pour la France qui va vite, pas pour la France qui va lentement. La cohésion des territoires n’existe pas.  » « Emmanuel Macron a été élu pour défendre des idées jeunes et innovantes mais s’appuie finalement sur des administrations de très haut sommet. »

Au sujet du concours d’architecture que le texte rend facultatif pour les bailleurs sociaux :  » Il n’est pas indispensable à la construction de logements sociaux. Ce qu’il faut, c’est la garantie d’un architecte capable de penser sur le temps long, et de mettre l’usager au cœur de la conception. »

Patrick Bouchain est à l’origine du « permis de faire » promulgué dans la loi Création architecture et patrimoine (CAP) en 2016 par Fleur Pellerin, et que la loi ELAN remet en question. « Ce que j’entends par permis de faire, c’est la possibilité d’expérimenter avant d’être jugé. Essayer, et attendre les résultats pour statuer. »

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L’architecture doit s’inscrire dans l’expérimentation sur un temps long

Habiter en construisant, construire en habitant

Habiter en construisant, construire en habitant – Edith Hallauer

2015

« Cet article interroge, au prisme des alterpolitiques urbaines, des démarches singulières voyant des architectes habiter sur le lieu même du projet urbain qu’ils ont en charge de réhabiliter. Ni tout à fait à l’initiative des municipalités, ni réellement issues d’une mobilisation sociétale, ces démarches se situent précisément dans l’interaction complexe entre refus de stratégies entrepreneuriales modélisées, soutien à des populations urbaines défavorisées, et ouverture des politiques urbaines à l’expérimentation. À l’opposé des médiatisées « résidences d’architectes », ces « architectes en résidence » transforment la figure démiurgique du concepteur en simple habitant de quartiers en rénovation. C’est principalement à travers l’étude de l’expérience de l’agence Construire à Boulogne-sur-Mer (2010-2013), concernant une rénovation en participation de soixante maisons de rue habitées, que l’auteur tente de relever les balises conceptuelles de ce que ces acteurs appellent la « permanence architecturale ». Après la contextualisation de cette démarche s’inscrivant à la fois dans l’histoire de la réhabilitation du logement en France et celle de la démocratisation culturelle, les sources, définitions et enjeux de cette notion sont étudiés à l’aune de démarches artistiques à l’histoire plus ancienne. Face à d’autres expériences comparables, l’enjeu d’une éventuelle institutionnalisation de ces pratiques émergentes est ensuite soulevé. Cependant, la fragilité de ces initiatives à très petites échelles témoigne de leur dépendance à l’égard des contextes et des acteurs ultralocaux, freinant leur normativité. »

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