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Tout est paysage, une architecture habitée

Tout est paysage, une architecture habitée

Tout est paysage, une architecture habitée – Simone et Lucien Kroll

2015

En 2015, à la Cité du Patrimoine et de l’Architecture, Simone et Lucien Kroll ont présenté leur exposition « Tout est paysage, une architecture habitée ».

« L’architecture n’est pas un « spectacle » mais une des composantes de notre monde, comme le sont les phénomènes naturels. L’architecture n’est pas une marchandise, un narcissisme personnel ou collectif. Elle est un lien empathique entre les humains. Entre tout et n’importe quoi, tout est imbriqué : c’est la complexité. Cette attitude qui mêle étroitement scientifique et humanisme.
« Faire participer » n’est pas un argument de vente ni une simple politesse envers les habitants. C’est les considérer comme éléments indispensables à atteindre cette complexité. Aux trois qualités décrites par l’architecte Vitruve dans son De architectura : firmitas, utilitas, et venustas (pérenne, utile et belle), il faut ajouter humanitas.
Les projets exposés ici sont à regarder comme des parcelles de cet univers complexe et non comme un geste esthétique et isolé d’un architecte. » Lucien Kroll

Consultez le dossier de l’exposition ICI !

Tout est paysage, une architecture habitée

S’inspirer de la démarche des élus de Beaumont

S’inspirer de la démarche des élus de Beaumont

Janvier 2020

La conférence qui suit s’est tenue à Reillanne le 17 Janvier 2020. Elle prenait comme point de départ une expérimentation menée en Ardèche : les Bogues du Blat, à Beaumont. Afin d’en parler les principaux instigateurs de cette démarche se sont réunis : Pascal Waldschmidt – maire de Beaumont, et Jacqueline Mielle – son adjointe -, ainsi que Valérie Cudel des Nouveaux Commanditaires et Patrick Bouchain de la Preuve par 7 qui ont accompagné le projet.

 

par La preuve par 7 | Pascal Waldschmidt, Jacqueline Mielle, Valérie Cudel et Patrick Bouchain

 

Le 17 janvier 2020, les élus de Montjustin et Reillanne ont organisé, en partenariat avec le Preuve par 7 et les Nouveaux Commanditaires, une rencontre publique autour du projet porté par la commune de Beaumont, en Ardèche, quelques années plus tôt. Marie Gerbaud (première adjoint au maire de Monjtustin) nous rappelle les similitudes que présentent les réflexions des élus de Reillanne et de Montjustin, avec ceux de Beaumont : « l’envie d’apporter quelque chose de nouveau, de “faire commune” ». La parole est donnée aux élus de Beaumont, Pascal Waldschmidt – maire, et Jacqueline Mielle – adjointe -, ainsi qu’à Valérie Cudel des Nouveaux Commanditaires et Patrick Bouchain de la Preuve par 7 qui ont mené le projet de Beaumont. Leur expérience d’un projet de construction de huit habitations communales dans une commune de 200 habitants est précieuse et nous éclaire sur le combat mené par ces élus engagés et les externalités du projet pour le village rural.

Pascal Waldshmidt raconte que « compte tenu de la demande touristique il n’y a pas de marché pour des logements permanents, les jeunes n’ont pas les moyens d’acheter les vielles maisons du village. C’est pourquoi nous avons décidé de faire du locatif afin, entre autres, de sauver l’école. » Seulement, à Beaumont, « il n’y a pas une usine qui embauche. Pour habiter Beaumont, il faut créer son emploi, donc il nous fallait choisir des gens qui ont un projet. Puisque sinon, habiter Beaumont n’est pas un cadeau, c’est plutôt s’enterrer. »

En effet, comme à Montjustin et Reillanne, «l’enjeu est double : équilibrer la démographie et assurer le fonctionnement économique de la commune », comme le souligne Fanny Taillandiers dans son mémoire.

L’un des premiers obstacles que la Preuve par 7 retient des témoignages des élus de Beaumont est d’ordre juridique et réside dans le cadre réglementaire rigide de la production du logement social en France, qui oblige la maitrise d’ouvrage à passer par un procédé de sélection et d’attribution du logement, selon un certain nombre de critères, qui ne correspond pas au contexte du village.

Patrick Bouchain se souvient : « On a d’abord essayé de démonter ce qui permettrait de ne pas passer par la liste abstraite du logement social : qu’est-ce qui fait que les élus d’une commune puissent choisir les habitants qui vont habiter la commune ? On peut comprendre qu’un organisme qui cherche à rendre rentable les logements sociaux rendent plus gros les organismes, qui deviennent des entreprises. Pour gérer de l’immobilier, il faut peut-être une taille critique. Seulement, pour gérer du social, il faut rester à un nombre restreint pour que les gestionnaires connaissent les habitants des logements. Vu l’échec du logement social, on pourrait se dire que ces organismes peuvent donner une délégation à des collectivités locales. »

Et Jacqueline Mielle confirme : « C’était important que ces habitants, nous connaisse, et se connaissent ensemble. On a donc fait de la cooptation. On prend le temps de savoir si les habitants se plaisent ou ne se plaisent pas. Par contre, bien sur, le groupe de départ s’est un peu délité, mais on s’est arrangé pour trouver quand même – et sans problèmes, on a des demandes par-dessus la tête – des habitants qui voulaient habiter là. Nous n’avons aucune vacance, jamais une maison ne reste inhabitée. »

Puis, les élus ont été confrontés au besoin de trouver les financements pour construire ces logements, dits sociaux. Jacqueline Mielle raconte : « On avait sollicité l’office HLM de l’Ardèche, qui est reparti en ricanant, car on ne remplissait pas les critères. C’était le parcours du combattant, il nous fallait cet agrément pour avoir les subventions, des aides pour l’acquisition de prêts ». Patrick Bouchain explique en effet que c’est finalement la commune, en sa qualité de maitre d’ouvrage qui a porté l’opération, avec l’aide de la Fondation de France. « On a compris qu’on avait le droit, par défaillance des organismes, en se donnant la possibilité d’être maitre d’ouvrage. »

Durabilité des logements par l’association des futurs locataires à la conception des logements

Le maire poursuit : «Enfin, la façon de travailler, de faire émerger ce projet, a été particulière et partait d’un principe innovant : on associe les futurs locataires à la conception du projet. C’est eux qui ont décidé de l’orientation de leurs maisons sur le terrain, de la couleur des toitures, les aménagements intérieurs. C’est un moyen pour que les gens s’approprient leur logement ; ils ont le sentiment d’être chez eux car ils ont participé à la fabrication de leurs maisons. Pour nous c’est important que les locataires entretiennent soignent, respectent leur logement, surtout pour une commune qui a un si petit parc de logements communaux. »

Patrick Bouchain soulève que « cette histoire peut paraitre contradictoire : ça parait bizarre de demander à des gens qui veulent être locataires de choisir le logement qu’on va leur construire, ça dure dix ans et on les perd, ça ne sert à rien. En fait si, c’est mieux de choisir quelqu’un qui désire un logement et qui va aider le commanditaire, ça n’est pas grave qu’il s’en aille et qu’il passe la main a quelqu’un qui n’est pas usé, qui reprend le relais et qui ajoute quelque chose, et rend la première demande plus universelle, mais toujours chargé du désir d’un personne.

On a raté tout le logement social parce qu’on a cru que pour accueillir des gens, des populations jeunes, c’était fonctionnel. On a cru qu’il suffisait de mettre une douche, des toilettes, une chambre, deux chambres. Ce modèle est idiot. Tout le monde est passé par l’impression d’avoir une idée de ce que l’on veut pour habiter, avant d’habiter. Puis, en habitant autre chose, on retourne l’idée qu’on a, on change d’avis, parce que finalement, ce qui compte ça n’est pas le nombre de pièces, c’est l’odeur, l’acoustique, la lumière etc. Mais le logement social est déshumanisé, parce qu’il est attribué. On ne le choisit pas et on ne peut pas l’échanger. Le grand problème est qu’il n’y a pas de rotation, ce qui ne permet pas d’adapter les logements en fonction des aléas de la vie (perte ou changement de travail)

A Beaumont, la construction de logements sociaux ne vient pas d’une intention fonctionnelle, cela vient de l’opiniâtreté politique, d’un mandat politique : « peut-on loger dans sa commune des gens qui vont permettre un bon équilibre des âges, social ? Peut-on faire autre chose que réhabiliter et construire un logement neuf ? On ne peut pas continuer à dire que des maisons tombent en ruines, sont indignes, ne sont occupées que très partiellement, alors qu’il y a des gens qui aimeraient bien habiter la France rurale, un des plus beaux pays d’Europe. Et j’aime dire « Le petit contient le tout » La petite unité démocratique contient le tout : c’est quoi d’habiter ensemble, d’élire quelqu’un, de gérer un ensemble commun ? Tenter d’être dans le petit c’est observer ce qu’il y a d’universel dans le petit. »

 

Compte rendu de Gaëlle Cozic, relu par Valérie Cudel

 

 

 

 

Tout est paysage, une architecture habitée

Les locomotives du lien social

Les locomotives du lien social

Janvier 2020
La première rencontre publique de La Preuve par 7 à Lunel a été l’occasion de se réunir devant l’ancienne gare, afin de faire réfléchir les participants au devenir du bâtiment à travers un thème choisi. Les habitants ont débattu autour de la question du lien social en compagnie de quatre invités, engagés dans l’action sociale. Cette réunion a été un moment d’échange et de débat. Des activités artistiques et culturelles ont également été proposées et ont permis de créer des interactions conviviales propices au développement d’idées nouvelles.

par La Preuve par 7 | Nasser Raïs, Pascal Obiols, Frédéric Fonton, Melika Morsli, Pascal Brunet et Jacques Garnier

Tout est paysage, une architecture habitée

Entre travail du social et travail du commun

Entre travail du social et travail du commun – Pascal Nicolas-Le Strat

Août 2015

Dans son article « Entre travail du social et travail du commun », Pascal Nicolas-Le Strat nous parle de la notion de « travail du commun » et de son évolution en réaction à la trajectoire empruntée par le « travail du social ».

Le travail du commun aborde la thématique du commun sous l’angle d’un agir. Cette notion vient supplanter le travail social. Ce dernier a progressivement laissé sa place au travail du social qui renvoit à la capacité de la société à agir sur elle même et ne se cantonne plus à un champs spécifique.

Ce travail du social est le produit d’une forte volonté politique. Il est aujourd’hui un bio-pouvoir majeur de nos sociétés contemporaines. Le travail du social s’est progressivement spécialisé et technicisé, amenant une centration sur les utilités les plus immédiates au détriment de la part d’échange, de rencontre et de parole. Cette logique est liée à l’Etat Providence : « dès lors [que le travail du social] est exercé par une instance verticalisée et fortement fonctionnalisée, il restreint inévitablement sa richesse subjective. Le social devient objet d’administration. » Cet aspect s’accentue avec les logiques néo-libérales à l’œuvre : le travail du social se standardise et se parcellise. Aujourd’hui, il semble alarmant que le travail du social ait besoin d’être resocialisé et réinscrit dans les liens du réel.

Cette gestion du social est la continuité d’un social historique souvent idéalisé qui se trouve être un social étatique qui s’est constitué en opposition à un social autonome. « L’Etat social substitue une protection garantie par le droit à une protection assumée par la communauté d’appartenance ». En France, la question de la communauté est jugée rétrograde et préjudiciable à la liberté des personnes ce qui la disqualifie aux yeux du grand public.

Aujourd’hui, le travail du social est à repenser. Lier les différentes communautés avec une mutualisation des aides et des soutiens semblent être une voie enviable. Il convient de repolitiser les questions sociales et la solidarité en priorité. C’est dans ce cadre que le travail du commun permettrait de se mettre à distance de l’Etat et du marché en promouvant l’interrelation de communautés de solidarité multiscalaires. Le travail du commun peut formuler la question du social en traitant des contradictions induites par la transition postfordiste, en palliant au déficit d’imagination politique et en expérimentant de nouvelles formes institutionnelles.

Le travail du commun et le travail du care vont ensemble : « prendre soin et faire commun vont de pair ». Ces notions doivent devenir structurantes. Le travail du commun empêche une spécialisation excluante de certaines tâches par une socialisation de celles ci. Il « garantit que les liens de solidarité et les formes d’attention à l’autre restent l’affaire de tous ». Le soin et l’attention doivent être pensés collectivement pour ne pas conduire à une division inégalitaire et hiérarchisante du travail.

 

Pour lire plus de contenus de Pascal Nicolas-Le Strat vous pouvez vous rendre directement sur son site !

 

 

Tout est paysage, une architecture habitée

Entretien avec la permanente du quartier de Groues d’Orléans

Entretien avec la permanente du quartier des Groues à Orléans – Bondy Blog

Janvier 2020

Clémentine Riera est architecte pour La preuve par 7. Le Bondy Blog Centre est parti à sa rencontre le 16 janvier dernier dans la maison rouge qu’elle occupe au sein du quartier des Groues à Orléans. Elle nous a parlé du renouveau architectural porté par la nouvelle génération qu’elle incarne. Elle nous a parlé de participation et d’actions collectives, d’environnement, écologie du « déjà là », ville du futur et pédagogie active… Elle était accompagnée de Angèle Lemoult, animatrice vie citoyenne à la ville d’Orléans et Dominique Raveneau, professeur d’histoire-géographie au collège Pelletier d’Orléans.

Retrouvez son entretien ICI !

 

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LA PREUVE PAR 7

contact@lapreuvepar7.fr 

27, passage Courtois, Paris 11ème

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