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Pourquoi tant de friches ?

Pourquoi tant de friches ?

Pourquoi tant de friches ? – Stéphane Vatinel, Simon Laisney, Saskia Cousin

21 août 2018 / Podcast de La Grande Table d’été sur France Culture

Entre utopie et concept marketing, comment envisager les friches ? Pour comprendre ce phénomène urbain, nous recevons en première partie deux acteurs de ces mutations de la ville contemporaine et une anthropologue.

Avec Stéphane Vatinel, directeur de Sinny & Ooko, entreprise d’ingénierie culturelle fondée en 2008, pour le lancement de la friche éphémère La Cité Fertile qui a ouvert ses portes à Pantin le 15 août.
Simon Laisney, directeur général et fondateur de Plateau-urbain, une coopérative d’urbanisme temporaire qui propose la mise à disposition d’espaces vacants pour des acteurs culturels, associatifs, et de l’économie sociale et solidaire
Et Saskia Cousin, anthropologue, maîtresse de conférence à l’Université Paris Descartes, au Centre d’anthropologie culturelle (CANTHEL). Elle est notamment l’auteure de l’article L’éternel temporaine dure-t-il ? – Imaginaires Bobos, Roms et Bohème.

Quelque chose a changé quand on passe par les anciennes zones industrielles des villes de France. Les locaux de l’ancienne manufacture d’arme de Saint-Etienne ont été en partie réhabilités et sont occupés désormais par des incubateurs de start-up, des lieux d’exposition, et des cantines. A Bordeaux, l’ancienne caserne de l’armée, le magasin général, est devenue l’espace Darwin, un lieu polyvalent qui propose au passant de multiples activités. On appelle ces friches, des tiers-lieux, des endroits où l’on ne travaille pas, et où l’on ne pratique pas d’activités domestiques. Des lieux où s’invente dit-on la ville de demain et une nouvelle manière d’envisager la culture.

« On tente de travailler sur l’accessibilité des personnes qui sont en difficulté en proposant des lieux chaleureux, de partage. Même si la mixité ne se décrète pas, on essaye de créer des conditions de rencontre entre des personnes venant pour travailler, écouter un concert et un public qualifié de ‘difficile’. » Simon Laisney

« Le tiers-lieu est un lieu de destination choisie. La démarche pour y accéder est donc différente. C’est un endroit qui a une multitude de destinations qui se superposent et s’entrecroisent. Cette polyvalence fait qu’on resociabilise des lieux qui étaient désertés. » Stéphane Vatinel

« Ces tiers-lieux sont occupés par des personnes qui ont un imaginaire de la bohème qui s’est construit au XIXème siècle. Mais en même temps cela participe à l’éradication des possibilités de squats de pauvreté. Lorsque l’on voit les offres des marchés publiques, l’objectif est clairement d’éviter l’installation de bidonvilles dans les friches ». Saskia Cousin

Retrouvez le podcast complet ici !

Pourquoi tant de friches ?

Textes législatifs relatifs à l’expérimentation dans la gestion territoriale

Textes législatifs relatifs à l’expérimentation dans la gestion territoriale

Différents textes législatifs reconnaissent et valorisent l’échelon local comme le plus pertinent pour mener à bien différentes missions, parmi celles ci, l’aménagement occupe une place principale. Dans cette optique, plusieurs écrits mettent en avant l’utilité de l’expérimentation en termes de gestion territoriale, que ce soit par exemple pour alléger les procédures administratives ou réduire les délais. L’idée ici est de donner du poids au local mais également de faciliter ses potentielles prises d’initiatives.

L’article 5 de la loi constitutionnelle n°2003-276 du 28 mars 2003 relative à l’organisation décentralisée de la République revendique ainsi la vocation des collectivités à prendre les décisions pour l’ensemble des compétences qui peuvent le mieux être mise en œuvre à leur échelon.

L’article LO1113-1 du code général des collectivités territoriales quant à lui instaure des possibilités d’expérimentations législatives et réglementaires pour les collectivités territoriales.

Le décret n°2017-1845 du 29 décembre 2017 dans une perspective proche bien que concernant d’autres acteurs, autorise dans certaines mesures le représentant de l’Etat à prendre des décisions dérogeant à la réglementation afin de tenir compte des circonstances locales.

 

Pourquoi tant de friches ?

L’architecture doit s’inscrire dans l’expérimentation sur un temps long

L’architecture doit s’inscrire dans l’expérimentation sur un temps long – Patrick Bouchain

02 juin 2018 / Podcast de L’invité Idées de la Matinale sur France Culture

Examinée à l’Assemblée nationale du 30 mai au 6 juin, la loi ELAN fait débat, notamment sur la question des logements sociaux. Une semaine après l’abandon du plan Borloo par Macron, le regard de l’architecte Patrick Bouchain.

Le « constructeur » et « architecte social » Patrick Bouchain fait part ses réserves au sujet de la loi sur l’Evolution du logement, de l’aménagement et du numérique dite loi ELAN : « Pour que la loi soit humaine plutôt que coercitive, il faut qu’elle soit mise à l’épreuve du cas humain, et donc il faut l’interpréter. » « C’est une loi pour la France qui va vite, pas pour la France qui va lentement. La cohésion des territoires n’existe pas.  » « Emmanuel Macron a été élu pour défendre des idées jeunes et innovantes mais s’appuie finalement sur des administrations de très haut sommet. »

Au sujet du concours d’architecture que le texte rend facultatif pour les bailleurs sociaux :  » Il n’est pas indispensable à la construction de logements sociaux. Ce qu’il faut, c’est la garantie d’un architecte capable de penser sur le temps long, et de mettre l’usager au cœur de la conception. »

Patrick Bouchain est à l’origine du « permis de faire » promulgué dans la loi Création architecture et patrimoine (CAP) en 2016 par Fleur Pellerin, et que la loi ELAN remet en question. « Ce que j’entends par permis de faire, c’est la possibilité d’expérimenter avant d’être jugé. Essayer, et attendre les résultats pour statuer. »

Pour écouter le podcast complet c’est pas ici !

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Stratégie nationale pour l’architecture – 2015

Stratégie nationale pour l’architecture – Rapport des groupes de réflexion

Juillet 2015

« A la demande de Fleur Pellerin, Ministre de la Culture et de la Communication, les trois groupes de réflexion que nous avons animés ont travaillé selon trois fils conducteurs : sensibiliser et mobiliser, innover et enfin développer, afin de proposer des mesures concrètes pour une Stratégie nationale pour l’architecture.

Réunis de mars à juin 2015, nous sommes partis des récents rapports Bloche et Feltesse, ainsi que des diagnostics et propositions élaborées dans plusieurs rapports antérieurs. Ces éléments ont été enrichis par des auditions et des contributions complémentaires de personnalités et d’institutions que nous tenons à remercier. Les trois groupes ont apporté leurs propres réflexions, affinées lors de réunions transversales. Ces échanges ont permis d’identifier des propositions propres à chaque groupe, et des propositions transversales, communes.

Notre rapport n’est qu’une étape, nous nous réjouissons qu’il soit issu d’une demande politique forte. L’architecture est redevenue un « sujet » commun ; nous espérons que l’ensemble des mesures proposées permettra d’élaborer une politique publique concrète, et volontaire pour l’architecture.

Cette volonté politique vient à point nommé : les métiers de l’architecture sont très fragilisés, difficulté qui est le symptôme de l’effacement progressif, dans les politiques publiques passées, de l’attention aux lieux que nous habitons, qu’il s’agisse d’édifices, d’espaces publics, de quartiers, de villes ou de villages, de paysages, ceci sur tout le territoire français. Nous insistons sur cette transversalité : l’architecture est un sujet qui concerne tous les citoyens, tous les territoires, elle est d’intérêt général –comme l’énonce la Loi sur l’Architecture de 1977- Elle ne peut donc qu’être portée par un projet politique, une parole publique affirmée et installée dans la durée –ce qui est le propre d’une Stratégie.

Portée par le ministère de la Culture et de la Communication, la Stratégie nationale pour l’architecture ne peut trouver de réponses adaptées qu’à la rencontre de plusieurs politiques publiques : écologie, logement, territoires, ville, auxquelles on doit ajouter recherche, industrie et économie. Nous avons très vite convergé sur la nécessité d’une telle transversalité. Réfléchir pour l’architecture, c’est s’intéresser à conforter les métiers de l’architecture, mais aussi à l’ensemble de ceux qui contribuent à transformer le monde où nous vivons : élus, urbanistes, collectivités, maîtres d’ouvrage ou opérateurs immobiliers, entreprises et industriels… et les citoyens que nous sommes, les habitants eux-mêmes. Une grande part de l’innovation nécessaire réside dans ces rencontres et l’expérimentation rendue à nouveau possible.

Les mesures que nous proposons sont structurées selon les trois volets Sensibiliser/ mobiliser, Innover, Développer. Elles pourront trouver, dans leur application, une autre organisation thématique.

Nous proposons des dispositifs parfois inédits, mais en nous appuyant toujours sur les ressources existantes et à consolider, au premier rang desquelles les Ecoles nationales supérieures d’architecture et leurs capacités de recherche, mais aussi les DRAC, les maisons de l’Architecture, les CAUE, les architectes conseils de l’Etat, les architectes urbanistes de l’Etat, l’Ordre des architectes, la MIQCP…

Nous pensons néanmoins qu’une instance nationale dédiée à l’architecture est nécessaire pour porter dans la durée la Stratégie nationale, en lien avec tous les autres acteurs concernés.

L’architecture, in fine, intéresse l’ensemble des citoyens. Ses plus-values économiques et culturelles sont considérables sur de nombreux secteurs. Sa production, au-delà des œuvres exceptionnelles, doit d’abord savoir répondre aux transformations des espaces ordinaires. Cette exigence ne va pas de soi : réussir l’excellence ordinaire dans les espaces du quotidien, les lieux que nous habitons tous, demande une vision politique, des métiers solides, un effort d’innovation et une intelligence collective considérable.

C’est, nous l’espérons, ce que la Stratégie nationale pour l’architecture permettra de retrouver durablement. »

Paul Chemetov, Grand prix national de l’architecture
Frédéric Bonnet, Grand prix national de l’urbanisme
Marc Barani, Grand prix national de l’architecture

Retrouvez l’intégralité de la stratégie nationale ICI !

Pourquoi tant de friches ?

Mission d’information de l’Assemblée Nationale sur la création architecturale – 2014

Mission d’information de l’Assemblée Nationale sur la création architecturale – Commission des affaires culturelles et de l’éducation

Décembre 2014

En 2014, une commission des affaires culturelles et de l’éducation a entrepris une mission d’information sur la création architecturale. Cette mission a procédé à une cinquantaine d’heures d’auditions et de tables rondes qui ont permis d’entendre de nombreux acteurs de l’architecture : des représentants des services des ministères, des maisons de l’architecture, de la Cité de l’architecture, des conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE), du conseil de l’ordre et des syndicats d’architectes, mais également les professionnels directement impliqués dans la création architecturale et la construction du cadre bâti – architectes, ingénieurs, bâtisseurs, etc. La mission a également effectué plusieurs déplacements : en Loire-Atlantique d’abord, à Nantes et Saint-Nazaire, puis à Lyon, sur le site de Confluence, et enfin, à Rotterdam. Ainsi, la mission a pu constater qu’une création architecturale libérée permettait de dessiner des paysages urbains nouveaux, affirmant puissamment l’identité d’une ville que les habitants pouvaient s’approprier et dont ils pouvaient être fiers.

La mission a pu analyser l’architecture française, ses réalisations, son évolution, les multiples freins auxquels elle est confrontée, mais aussi les attentes de toute une profession et celles des citoyens. Elle s’est aussi interrogée sur la pertinence et l’intégrité du cadre juridique de la création architecturale en France, qui résulte principalement de la loi du 3 janvier 1977 relative à l’architecture et de celle du 2 juillet 1985 relative à la maîtrise d’ouvrage publique, la loi MOP. En faisant émerger les bonnes pratiques, passées comme actuelles, la mission s’est donnée pour tâche d’ouvrir la voie à une évolution essentielle : remettre l’architecte au centre du projet architectural et urbain pour assurer la qualité du cadre de vie de chacun.

Retrouvez l’ensemble de la mission à ce lien !

Contact

LA PREUVE PAR 7

contact@lapreuvepar7.fr 

27, passage Courtois, Paris 11ème

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