Actualités

Journées Nationales de l'Architecture

Inscrivez-vous à la newsletter

Sélectionner une page
Bilan Montjustin

Bilan Montjustin

Bilan Montjustin

Janvier 2021 

Perché sur une crête du massif du Luberon, Montjustin, 63 habitants, est un village remarquable non seulement par ses paysages, mais aussi singulièrement par les gens qui l’ont habité. Un village reconstruit pas à pas dans les années 1950, sans règles d’urbanisme ni plans d’architecte, façonné à travers des liens familiaux, des liens d’amitiés, des liens humains. Depuis lors, plusieurs générations se succèdent et se côtoient dans les fêtes de village, mêlant classes moyennes et notables locaux, agriculteurs et résidents secondaires parisiens ou européens.

Montjustin, comme beaucoup de villages des alentours, incarne une Provence idéalisée quoique soumise à de fortes pressions foncières. Fiers de leur environnement, concernés par son développement, les habitants du coin, et particulièrement les jeunes et les locataires, rencontrent des difficultés à se loger. Si les élus de Montjustin et la plupart des villageois souhaitent que la puissance publique intervienne pour construire des logements bon marché et relancer une dynamique locale, certains craignent que l’arrivée de nouveaux venus ne bouleverse leur tranquillité.

En 2013, après des années sans nouvelle installation dans le village, le conseil municipal a voulu relancer le peuplement de la commune. Justement, un terrain constructible est en vente dans le cœur du village, stratégiquement positionné entre la vieille église sans toit, la mairie, et l’ancienne école devenue café associatif. C’est la troisième fois que ce terrain va changer de main en quelques années, et à chaque fois le prix flambe. Alors que quelques habitants aisés et bien intentionnés se concertent pour mener une souscription et racheter le terrain en commun pour faire cesser la spéculation avant de décider de son usage, le maire André Bouffier et son adjointe Marie Gerbaud convainquent la Région et la communauté de communes d’aider la municipalité à racheter le terrain pour en faire des logements communaux.

Plusieurs questions se posent désormais.

• Comment accueillir de nouveaux habitants?
• Les 2 ou 3 nouveaux foyers vont-ils semer la zizanie et perturber un équilibre qui semble durer depuis 70 ans ?
• Quel type de bâtiment construire, pour quel type d’usage ?
• Comment adapter la construction au temps long ?
• Comment profiter du projet pour recréer un espace public au sein de la commune ? • Par quels moyens protéger l’esprit du village ?

Consultez l’intégralité du bilan de Montjustin au format PDF : Bilan MONTJUSTIN !

Bilan Montjustin

Bilan Saumur

Bilan Saumur

Septembre 2020

En centre-ville, le bâtiment des Nouvelles Galeries, d’architecture remarquable, propriété historique du Groupe Duthoo, est vide, excepté une partie de son rez-de-chaussée. Le groupe Duthoo est un groupe familial tourangeau qui a développé depuis 5 générations de nombreuses galeries commerciales telles que le Grand Bazar de Tours. La mise aux normes et la rénovation du bâtiment engageraient des montants difficiles à porter par le groupe. Surtout, l’avenir du commerce et de l’activité en centre-ville est trop incertain pour supporter un nouveau projet.
Saumur est une sous-préfecture du Maine-et-Loire. Sa population est de 27 000 habitants, et connaît un déclin démographique depuis les années 1980. Ville de cavalerie située sur la Loire, connue pour ses vins et son château, son patrimoine lui impose des normes et des mesures de protection. L’intégralité du centre-ville est ainsi classée en secteur Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV). La Ville de Saumur s’est engagée en 2018 dans le programme Action Coeur de Ville avec la Communauté d’agglomération Saumur Val de Loire, l’État, la Caisse des Dépôts, le groupe Action Logement, l’Agence Nationale de l’Habitat, la Région des Pays de la Loire, le Département du Maine-et-Loire ainsi que le bailleur public local, Saumur Habitat.
Comme beaucoup de villes moyennes, Saumur est confrontée à une périurbanisation qui pèse sur les commerces du centre-ville, bien que la dynamique commerciale reste importante. D’après l’étude de l’Institut de la Ville et du Commerce réalisée pour la Preuve par 7 en 2019, le taux de vacance commerciale de la ville n’est en effet pas alarmant et apparaît même faible par rapport à d’autres villes moyennes semblables. Le bâtiment des galeries correspond à un idéal-type ancien du commerce : les galeries commerciales avec passage couvert si bien décrites par Zola dans le Bonheur des Dames. Si cette architecture commerciale est remarquable, la commercialité “en étage” n’est plus adaptée aux pratiques de consommation actuelles. Ce phénomène, loin d’être une exception saumuroise, est récurrent sur l’ensemble du territoire français.
À Saumur, une forte proportion de logements sociaux se trouve en centre-ville, dans des quartiers patrimoniaux parfois complexes à entretenir, tandis que les classes moyennes et supérieures ont préféré s’installer en périphérie. Saumur Habitat, premier bailleur social de la ville, a été amené à réhabiliter et intervenir à plusieurs reprises sur les quartiers du centre-ville. C’est Saumur Habitat qui a été appelé par la Ville pour suivre l’expérimentation menée par la Preuve par 7 sur les Galeries.
Comment valoriser au profit de tous ce qui appartient à un seul, et comment conjuguer valorisation financière et utilité commune ? Les galeries saumuroises constituent une richesse patrimoniale pour la ville et ses habitants qui étaient nombreux à les fréquenter. Leur disponibilité est une opportunité de redynamisation du centre-ville, dans le cadre du programme Action Coeur de Ville, afin de contenir la fuite des usagers, des commerçants et donc de l’animation, vers la périphérie. Bien que sa propriété soit privée, le projet des Galeries semble donc relever de l’intérêt général. A Saumur, le but de la Preuve par 7 était d’expérimenter un montage commun entre un acteur privé local et le secteur public, afin d’installer de nouveaux usages et de redonner valeur(s) à ce bâtiment. L’alliance du caractère public de Saumur Habitat avec la capacité historique du groupe Duthoo de se projeter à très long terme dans la préservation et la mise en valeur de son patrimoine, semblaient conférer un terreau fertile pour expérimenter de nouveaux montages et redynamiser ce lieu. Chacune des parties a dû commencer par diverses études afin de confirmer son intérêt, sa volonté d’intervenir, mais aussi les investissements à venir. On voit bien que les charges d’investissement grèvent trop les profits envisageables pour permettre au bâtiment de conserver une valeur d’échange. À deux échelles, celle de l’agglomération saumuroise et celle du bâtiment, la valeur d’échange est trop faible. Comment alors développer la valeur d’usage ?

 

Consultez l’intégralité du bilan de Saumur au format PDF : Bilan SAUMUR !

Bilan Montjustin

Bilan Pérignat-Billom

Bilan Pérignat-Billom

Septembre 2020

L’histoire que l’on va vous raconter se passe dans deux charmants bourgs voisins, à la jonction de deux mondes, entre la plaine productiviste de la Limagne et les massifs reculés du Livradois-Forez, entre la métropole Clermont-Ferrand, son grand IKEA et ses galeries commerçantes, et l’arrière-pays rural et ses petites maisons en granit ou en pisé.
Pérignat-ès-Allier et Billom n’ont pas été choisies au hasard pour représenter l’échelle du bourg de la Preuve par 7 : comme bien d’autres en France elles doivent faire preuve d’imagination pour consolider la vitalité de leurs centre-bourgs en difficulté, avec leurs nombreuses maisons vacantes, leurs petits commerces fragiles, leurs espaces publics colonisés par la voiture. Leurs pires cauchemars ? La menace de l’étalement urbain et le risque de ressembler à des villages-dortoirs, de perdre leur histoire et leur identité.
Heureusement, ces deux bourgs sont peuplés par quelques irréductibles élus-locomotives, acteurs locaux, associatifs et habitants, qui ensemble questionnent le modèle dominant appliqué à leurs projets de territoire, et ne manquent pas d’idées pour sauvegarder leur patrimoine et créer des communs. Mais comme ailleurs, ils font aussi face à l’habitude et à la pression du conventionnel, à l’inertie des politiques locales, à des financements qui ne rentrent pas dans les bonnes cases, à des normes souvent trop rigides, à un modèle de valeurs qui a fait son temps. Le Conte à re-Bourg raconte la quête de cet équilibre qui se cherche.
À quelques pas de là, dans les montagnes de l’arrière-pays, un groupuscule non conformiste vient de poser ses valises attiré par le bon vivre qui y règne et par les maisons pas chères. Provenant de différents horizons, du design à la construction, ils se retrouvent autour de l’envie de combiner leurs forces et singularités, compétences et métiers, et créent leur association : Rural Combo. Simplement « au bon endroit, au bon moment », un alignement d’étoiles : ils rencontrent les locomotives de Pérignat et Billom, et le courant passe merveilleusement.
Une envie commence à poindre : reprendre en main cette histoire de mondes qui se rencontrent, et l’écrire à la première personne du pluriel.
• Comment décloisonner nos postures professionnelles, nos métiers, nos pratiques ?
• Comment nous adapter, réviser la commande ?
• Comment mettre en réseau, faire filière ?
• Comment faire preuve ?
• Comment faire avec, faire avec peu ?
• Comment faire consensus ?
• Comment faire du sur mesure ?
• Comment redistribuer les cartes du jeu des pouvoirs ?
• Comment raconter le milieu rural pour aider à le regarder autrement et changer les idées reçues ?
• Comment mobiliser ?
• Comment fabrique-t-on du commun ?
• Comment donner de la valeur à l’existant, aux délaissés et à ce qui est non-marchand ?

 

Consultez l’intégralité du bilan de Pérignat-Billom au format PDF : Bilan PERIGNAT-BILLOM !

Bilan Montjustin

Bilan Orléans

Bilan Orléans

Septembre 2020

Dans la vallée ligérienne, Orléans, devenue métropole régionale, a amorcé sa mue urbaine avec d’importants travaux de mise en valeur de son centre ancien et de ses bords de Loire. La Métropole d’Orléans souhaite construire sur la commune limitrophe de Saint-Jean-de-la Ruelle, au Nord-Est du centre-ville, sur une ancienne friche militaire, un quartier d’une quarantaine d’hectares, à la fois durable et attentif aux usages, qui accueillera des logements, des activités, un parc urbain, un lieu de vie convivial… et modifiera l’image d’un quartier aujourd’hui perçu comme enclavé et déprécié.
En octobre 2018, la friche des Groues intègre officiellement la démarche nationale de La Preuve par 7. Le site du futur « éco‑quartier » fera l’objet d’une expérimentation visant à investir petit à petit le terrain et construire le quartier avec ceux qui sont là. En effet, un « éco‑quartier » digne de ce nom mérite des « éco‑citoyens » : celui des Groues fleurira s’il génère une envie des habitants, et notamment de la jeunesse, de contribuer à ce chantier.
La Preuve par 7 installe une permanence territoriale en octobre 2019 dans un pavillon en bordure du site, initialement voué à la démolition et mis à disposition par la Métropole.. C’est un premier lieu de vie qui s’ouvre dans le quartier, au coeur de la friche, pour cultiver aussi bien la terre que l’envie des citoyens et encourager une écologie du déjà-là. Repeint en rouge dès les premiers jours le pavillon devient un premier repère pour rassembler les associations locales, les habitants et les multiples acteurs du projet.
Désormais baptisé « la Maison Rouge », ce sera le lieu de tests par les usages, pour définir les contours d’un équipement collectif du futur quartier, un lieu de recherche-action, pour penser un éco‑quartier au-delà des critères techniques. La Maison Rouge borde la friche et la pépinière plantée dès le début du projet. Des années avant le premier coup de pioche du projet, ces lieux deviennent des laboratoires de la construction dans le temps long d’un quartier du 21e siècle.
En même temps, à un niveau technique, La Preuve par 7, les villes et la métropole d’Orléans expérimentent comment la méthode de programmation ouverte peut s’intégrer à la procédure d’aménagement classique du quartier, la Zone d’Aménagement Concerté (ZAC), afin que sa construction, qui durera plus de vingt ans, puisse s’enrichir au fur et à mesure, s’adapter aux usages et aux besoins à venir.
Avec l’arrivée de la permanente territoriale, Clémentine Riera, sur le site, la programmation ouverte s’alimente d’initiatives et d’actions de la part d’un public de toutes les générations. La rencontre entre passé, présent et futur génère l’envie de façonner les actions citoyennes de demain. Nos ingrédients sont donc les voisins, les plantes et tout ce que nous trouverons sur notre chemin pour construire « avec ».
C’est la cueillette de ces trouvailles, ainsi que ce que nous offre la friche elle-même, par sa richesse végétale et animale existante, qui sont les composantes d’un chantier commun.

 

Consultez l’intégralité du bilan d’Orléans au format PDF : Bilan ORLEANS !

Bilan Montjustin

Bilan Lunel

Bilan Lunel

Septembre 2020

L’origine de Lunel remonterait à l’an 888. Elle doit son développement et sa richesse à la renommée de son école de médecine juive au Moyen-Age. La qualité de ses clercs et de ses chercheurs vont jusqu’à l’aube du 14e siècle constituer un centre d’érudition important. En 1295, Lunel est rattachée à la couronne de France par Philippe le Bel et les Juifs en sont expulsés quelques années après, amorçant le déclin économique de la ville.
Périodes de prospérité et de conflits alternent ensuite. Lunel subira plusieurs sièges, entre autres pendant les guerres de religion, jusqu’à la paix d’Alais en 1632 où les fortifications de la ville seront démantelées. Presque rien ne subsiste aujourd’hui des constructions antérieures au XIXe siècle.
Située à l’extrémité Est de la Camargue, à équidistance de Montpellier et Nîmes, la vie lunelloise est empreinte des traditions locales, la tauromachie étant la plus marquante. Les plaines alluviales qui l’entourent sont propices à l’élevage des taureaux et des chevaux blancs manadiers, mais aussi aux cultures viticoles, maraîchères et arboricoles. Également proche de la côte méditerranéenne, à vingt minutes de La Grande-Motte, elle accueille chaque été son lot de vacanciers.
Sa gare, qui fait étape vers les plages, voit passer chaque année plus d’un million de voyageurs. La réfection de son parvis est apparue indispensable en 2019, suite à l’augmentation de son trafic. Elle a permis la mise au jour d’un bâtiment oublié du paysage de Lunel, son ancienne gare, soutenant les voies à une trentaine de mètres de l’actuel bâtiment voyageurs. Construite en 1850, elle est aujourd’hui désaffectée. L’édifice, qui a connu plusieurs vies telles que bâtiment voyageur, centre de formation ou logements, a perdu son usage en 2012.
Comme la majorité des bâtiments publics, loin d’être un objet isolé, limité à l’offre de services aux citoyens, celui-ci il participe à la structuration de son territoire et aux pratiques de ses habitants. Devant lui se déploie un espace collectif et fait office de repère commun et familier.
Gares, écoles, hôpitaux, édifices bancaires historiques, postes construisent les identités locales. Pourtant, sous l’effet de recompositions démographiques, économiques et territoriales, les bâtiments publics en jachère parsèment les communes françaises… Ces cas répétés, dont il fait parti, à l’instar des milliers de gares ferroviaires désaffectées, s’inscrivent dans un réseau d’aménités déjà existantes.
Comment redonner vie à ces infrastructures en déshérence ?
Un premier échantillon de permanence a été réalisé par la Preuve par 7 entre décembre 2019 et janvier 2020. Pilotée par Jacques Garnier, un jeune architecte, elle a permis de créer un premier lien avec les acteurs locaux à la fois publics et privés (SNCF, Communauté de communes, Ville, Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, Direction Départementale des Territoires et de la Mer, Régie des territoires, Associations…) et d’impulser une dynamique commune.
Finalement concrétisée par une intervention de mise au propre et d’ouverture symbolique du bâtiment réalisée par la Régie Emploi Service du Pays de Lunel et soutenue par la Communauté de Communes, la pré-permanence se clôtura par la tenue d’une rencontre publique autour des locomotives du lien social, avec plusieurs intervenants spécialistes de la question. Elle permit de rendre compte des envies et besoins de chacun des acteurs autour de ce projet commun et d’initier une dynamique nouvelle pour le bâtiment.
Ce tissu de personnes et de compétences créé amorce l’occupation progressive de l’ancienne gare. Les premiers travaux, qui seront réalisés fin 2020 suite à l’étude de faisabilité réalisée par l’agence Palabres, combinée à une recherche de financements auprès des services déconcentrés de l’Etat, laissent présager une expérimentation sous la forme d’une permanence de douze mois afin d’y tester des usages.

 

Consultez l’intégralité du bilan de Lunel au format PDF :Bilan LUNEL !

Contact

LA PREUVE PAR 7

contact@lapreuvepar7.fr 

27, passage Courtois, Paris 11ème

Retrouvez-nous sur l’École du terrain
lecoleduterrain.fr

Ceci fermera dans 0 secondes